« Ils », ce sont les Turcs musulmans ; la malédiction porte sur ce qu’ils ont fait aux chrétiens vivant en Turquie de 1914 à 1923 |
Les deux derniers génocides sont biens moins connus du grand public
Environ 70 % de la population assyrienne de l’époque a été exterminée
Et pourtant cela n’est pas faute de souffrances infligées et de dimensions de l’horreur. Le génocide assyrien a
eu lieu durant la même période et dans le même contexte de purification
ethnique que le génocide arménien et celui des Grecs d’Asie Mineure.
Les estimations récentes sur le nombre total de morts chez les Assyriens
varient entre 500.000 à 750.000 morts, ce qui représente environ 70 %
de la population assyrienne de l’époque. Toutefois, les études sur le
génocide assyrien ainsi que sur celui des Grecs pontiques sont
relativement récentes – notamment en raison du fait que la question du
génocide arménien a occupé longuement la scène principale des tous ces
génocides – il nous semble néanmoins que l’actualité impose que ces
atrocités deviennent enfin plus familières du grand public.Le génocide des Grecs pontiques notamment, que l’on appelle parfois la Tragédie pontique ou “atrocités commises par les Turcs dans le Pont et l’Asie Mineure (reconu comme génocide et commémoré comme tel le 19 Mai en Grèce), fait allusion aux persécutions, aux massacres, aux expulsions ainsi qu’aux migrations forcées infligées par le gouvernement des Jeunes-Turcs contre les populations grecques au début du siècle dernier.
Nous n’avons pas l’espace ici de revenir sur les détails du débat et la multiplicité des formes qu’a pris la volonté des autorités turques d’exploiter diverses populations indésirables et toutes les variantes de cette politique. Cela va de la marche forcée jusqu’à la mort des personnes agées, des handicapés, des femmes et des enfants aux "massacres blancs", tous ces moyens indirects d’infliger la mort (famine, déportation, camp de concentration, etc.) Selon une estimation de M. Mildrasky (The Killing Trap), l’estimation des Grecs d’Anatolie qui furent tués pendant cette période s’élève à approximativement un demi-million.
En ce qui concerne le génocide arménien, les faits sont bien plus connus
Entre 1915 et 1916, les deux tiers des Arméniens qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie ont tout simplement étaient exterminés au cours des diverses déportations et massacres. Cela a coûté la vie à pas moins d un million cinq cent mille Arméniens d’Anatolie et du haut-plateau arménien. Nous renvoyons pour une étude exhaustive de la question à l’excellent site coordonné par l’historien Yves Ternon, spécialiste des génocides et du négationnisme : www.imprescriptible.fr
Le négationnisme officiel et revendiqué de la Turquie commence à faire tâche
Dans ce contexte et sans parler d’autres massacres divers et variés,
comme celui des kurdes, le négationnisme officiel et revendiqué Turquie
commence à faire tâche, ainsi que les récentes menaces peu voilées du
Premier ministre turc contre la France, sur les “conséquences
irréparables” d’une loi pénalisant la négation du génocide arménien. La
persécution des intellectuels turcs travaillant sur ces sujets est
également inacceptable (plusieurs sont en prison). On reste par ailleurs
impressionné par l’ineptie des arguments négationnistes turcs, tels que
“le nombre des morts est exagéré” ou alors qu’"il y a eu des morts de
deux côtés” (!!!), comme si cela avait un impact sur l’intention et
l’exécution d’un projet génocidaire.Ce ton pontifiant et provocateur est le même qui est adopté actuellement par la Turquie pour refuser la présidence de l’Union Européenne par un pays membre, Chypre, (pays dont ils occupent toujours militairement une partie en toute illégalité, ayant crée un “Etat” qui n’est reconnu par aucun pays au monde).
Nous attendons par conséquent des hommes politiques français, incapables de voter une simple résolution de loi qui reste bloquée depuis 13 ans (essentiellement grâce aux efforts d’intimidation des Turcs) un peu plus de fermeté, d’information et tout simplement de courage.
La proposition de loi visant à pénaliser la négation des génocides a suscité l’ire de la Turquie. Il faut pourtant rappeller qu’elle est responsable de trois génocides historiquement prouvés, au début du siècle dernier.
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