Le plan de destruction
de l'État appelé Syrie, a été entrepris en 2011 par les États-Unis, la France,
la Turquie, l'Arabie Saoudite et le Qatar.
Les objectifs
stratégiques que voulaient réaliser les États-Unis et leurs alliés dans cette
opération étaient:
·
Réduire ou
éliminer l'influence de la Russie dans la région.
·
Interrompre la
continuité naturelle au sol et dans les airs de l'espace entre l’Irak chiite et
l’État alaouite qui sera créé sur la côte de Syrie, pour que ne puissent y
passer les pipelines d’intérêt iranien et de manière à ce que l'Iran et la
Russie n’y aient libre accès par les airs.
·
Établir des
conditions adéquates pour le transport du gaz naturel en provenance du Qatar et
d’Arabie Saoudite à travers le territoire actuellement occupé par l'État
soi-disant islamique, la Turquie et au delà vers l'Europe.
Pour atteindre
ces objectifs, il convient de dissoudre l'État de la République Arabe de Syrie
et de créer en lieu et place de ce dernier quatre nouveaux états, un druze dans
le sud de la Syrie, un alaouite sur la côte, un sunnite dans les zones occupées
par l’Émirat Islamique (EI), et un État des Kurdes, dans une bande le long de
la frontière entre la Syrie et la Turquie.
C’est ce qui se
passe ces quatre dernières années, avec 250.000 Syriens morts et des millions d’entre
eux déplacés en Jordanie, au Liban, en Turquie et, à partir du 25 Janvier 2015,
à travers de toute l'Europe occidentale.
De l'entreprise
de destruction de l'État de la Syrie, sous les yeux de l'humanité civilisée, l'État
d'Israël a joui de quelques avantages… collatéraux, tels que la destruction de l’arsenal
chimique de la Syrie, qui était une menace stratégique pour Israël, et il
convient aussi de souligner que pour Tel-Aviv, une limitation de l’influence de
l’Iran et l’interruption de l’accès terrestre et aérien de Téhéran à Damas
constituent l’un des ses buts stratégiques, pour arrêter le transfert
d'armes au Hezbollah du Liban, lequel constitue également une menace
stratégique pour Israël.
Dans ce plan de
destruction d'un pays indépendant et souverain, la Turquie a tenu à jouer le
rôle clé, en accueillant la soi-disant opposition syrienne et l'Armée Syrienne Libre
(ASL), qu'elle a même formée et équipée.
Alors que le scénario
avait été organisé pour renverser le Président Assad en quelques semaines (c’est
ce que nous disait Davoutoglou, alors qu’il avait ‘ramassé ses manches’, prêt à
piller la Syrie) et poursuivre ensuite le projet, la résistance du peuple
syrien et la résistance des structures étatiques de la Syrie, ont inversé le
cours des évènements.
Progressivement donc
l'opposition syrienne et l’ASL ont commencé à perdre leur feuillage, et les
armes qui avaient été distribuées par les États-Unis, l'Arabie Saoudite, le
Qatar et la Turquie aux dissidents syriens, passeront progressivement aux mains
des islamistes fanatiques. Cela aboutît au renforcement rapide du groupe Al
Nosra, une émanation d'Al-Qaïda et ensuite de l’EI.
La Turquie,
voyant s’effondrer ses plans de pillage de la Syrie et l’apparition dans le
même temps d’un deuxième État kurde dans sa zone frontalière, commençât à
équiper ouvertement les djihadistes, en les retournant contre le Kurdes du Rozava, lesquels –à propos - constituent une menace majeure et stratégique pour Ankara.
Qui ne se
souvient de la déclaration d’Erdogan disant, avec une satisfaction comparable
aux instincts barbares d’une hyène, que ‘Kobani tombera dans quelques jours’, alors
que le monde entier regardait en retenant son souffle la lutte épique et
inégale des Kurdes pour garder leur ville libre!
La Turquie donc, voyant s’éloigner la possibilité de renversement du Président Assad et grandir la
menace kurde qui porte le nom Rozava, a poursuivi son engagement et plongea
plus profondément dans ce qu’on appelle le terrorisme islamiste.
Chacun connait, tout
d'abord ... les responsables de l’intelligence américaine, et
·
que et comment
la Turquie a soutenu et continue de soutenir les djihadistes,
·
qu’elle les équipe,
·
qu’elle achète
le pétrole de l'EI, avec des profits de milliards de dollars, pour elle-même et
les djihadistes,
·
qu’elle soigne leurs blessés dans
les hôpitaux de l'État,
·
qu’elle
les accueille aujourd'hui, au moment ou nous écrivons ces lignes, dans des
hôtels cinq étoiles,
·
qu’elle leur facilite
le passage dans les îles grecques et de
là au cœur de l'Europe.
En 2015,
profitant de l’incompréhensible politique de frontières ouvertes du
gouvernement grec de Tsipras, la Turquie a commencé à jouer avec dextérité byzantine
la carte des réfugiés qu'elle avait créés elle-même de par ses
politiques. À partir des
camps d’accueil existants déjà en Turquie, elle a levé des troupes entières de
réfugiés et les dirigea vers les îles grecques et en Europe utilisant ses propres
mécanismes créés à cet effet, pour obtenir des compensations
matérielles et politiques de l'UE, de la Grèce et de
Chypre.
D’aucun sait que
la Turquie elle-même, se servant des mécanismes de l'État turc accueille dans ses
aéroports des milliers d’islamistes et migrants économiques en provenance
d'Asie et d'Afrique, et les redirige avec des dizaines de milliers de réfugiés vers
l’Europe en y plantant quelques djihadistes.
Tout le monde connait
le rôle de THY (Turkish Airlines) et des policiers qui vérifient les passeports
à l'entrée des aéroports, qui ont reçu l’ordre de ne pas procéder à des
vérifications pour les passeports de certains pays.
Quant à la
France et à Paris, l’explication qui a été choisie comme quoi elle est la cible
des djihadistes pour la raison qu’elle
participe aux bombardements est tout-à-fait superficielle.
Une lecture plus
profonde nous permettrait peut-être de voir que la Turquie, qui entretient des
liens étroits avec les terroristes, a conduit les djihadistes à choisir Paris
comme cible de leur action terroriste afin de punir Hollande, qui poursuit une politique
pro-kurde, en recevant les Kurdes du Rozava à l’Élysée.
La même lecture
pourrait être faite concernant l’assassinat de trois femmes kurdes, encore à
Paris, et peut-être aussi pour le cas de l'attaque meurtrière contre le
magazine Charlie Hebdo.
Il est impératif
que nous, les Européens perçoivent la nouvelle réalité, à savoir:
La Turquie, exploitant
la légèreté de l'administration et des contrôles de l'UE, a transformé l'islam,
l'EI et le terrorisme islamique, ce qui pourrait faire exploser les
fondations déjà faibles de la construction européenne.
Il est temps pour
l’Europe de se réveiller.
Traduction grec-français, Christian Haccuria,
Infognomon Politics, Grèce.
Savvas Kalèdéridès
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