31/8/13

Intervention en Syrie : derniers développements

ÉGALITÉ RÉCONCILIATION  (Γαλλία)
Dernière mise à jour : samedi 31 août 2013, 10h55
Sélection d’articles par la Rédaction E&R

Un navire de débarquement de la marine américaine est arrivé en Méditerranée
Le navire d’assaut amphibie San Antonio de la marine américaine avec des marines à son bord est arrivé dans la partie orientale de la mer Méditerranée. L’arrivée du navire d’assaut amphibie dans cette région a été planifiée il y a longtemps, mais en tenant compte de la situation actuelle autour de la Syrie, il a été décidé de le déployer dans une zone des cinq destroyers américains, qui pourraient être impliqués dans une opération militaire.
Plusieurs centaines de marines américains se trouvent à bord de San Antonio. Le navire est doté d’un pont d’envol pour les hélicoptères. Les porte-avions Harry Truman et Nimitz seront également dans la zone du golfe Persique.

Obama organisera les consultations avec le Congrès avant de prendre la décision sur les frappes contre la Syrie
Le président américain Barack Obama va tenir des consultations avec le Congrès avant de prendre une décision sur l’éventuelle frappe contre la Syrie, a déclaré vendredi le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Les données des services de renseignement américain confirment selon Kerry l’utilisation des armes chimiques par les forces gouvernementales de la Syrie près de Damas. Selon le gouvernement américain ces frappes auraient tué près de 1 500 personnes. Kerry a clairement fait comprendre que l’erreur commise en Irak, ne se reproduira pas cette fois. En 2003, c’est une fausse information sur la présence d’armes chimiques par Saddam Hussein qui a servi de prétexte à une intervention armée.
La Syrie n’acceptera pas un « rapport sélectif » sur les armes chimiques de la part de l’ONU
La Syrie n’acceptera pas de « rapport sélectif » de la part des experts de l’ONU sur les armes chimiques, a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la république Walid Mouallem lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
John Kerry envisage une action militaire sans troupes au sol
Le secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré vendredi que les États-Unis devaient mener une action ciblée sans troupes au sol contre la Syrie, accusée d’avoir perpétré des attaques aux armes chimiques contre son peuple.
La Maison Blanche a par ailleurs affirmé avoir la « forte certitude » que le régime syrien était responsable de l’attaque aux armes chimiques qui a fait selon eux 1 429 dont 426 enfants morts près de Damas le 21 août. Lors d’une déclaration solennelle à la presse, M. Kerry a parlé d’une réponse militaire « ajustée » et qui ne serait pas « infinie » dans le temps. Le président américain Barack Obama « a dit très clairement que, quelle que soit la décision qu’il prendra sur la Syrie, elle ne ressemblera en rien à l’Afghanistan, l’Irak ou même la Libye. Il n’y aura pas de troupes au sol », a insisté M. Kerry.
Syrie : retirer le prix Nobel à Obama en cas de frappe de l’armée états-unienne
Le président de la Commission des Affaires internationale de la Douma (chambre basse du parlement russe) Alexeï Pouchkov a proposé vendredi de retirer au président américain Barack Obama le prix Nobel de la paix si ses troupes portaient une frappe sur la Syrie. "Si les Etats-Unis frappent la Syrie sans l’aval de l’Onu, l’opinion mondial doit exiger du Comité Nobel qu’il retire à M.Obama son prix de la paix", a écrit le député sur son compte Twitter.
Israël déploie des systèmes anti-missiles à Tel-Aviv
Israël a déployé vendredi ses systèmes d’interception anti-missiles à Tel-Aviv, dans l’optique de se prémunir de tout débordement en cas d’intervention militaire étrangère en Syrie, a annoncé la radio militaire israélienne. Une batterie anti-missiles a été déployée dans la matinée dans l’agglomération de Tel-Aviv, qui compte environ un million d’habitants, a précisé la radio. Selon le site internet Ynet, ce système d’interception anti-missiles a été positionné vers le nord, en direction de la Syrie voisine.
Jeudi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué qu’Israël avait déployé des systèmes d’interception anti-missiles, sans préciser leur positionnement. La radio militaire avait évoqué le déploiement des batteries de son bouclier antimissiles Iron Dome et d’une batterie de missiles Patriot dans le nord du pays. Depuis plusieurs jours, Israël se prépare à d’éventuelles répercussions en cas d’intervention étrangère en Syrie, et le cabinet de sécurité a approuvé mercredi le rappel en cas de besoin d’un millier de réservistes dans le nord. Vendredi, lors d’une réception pour le Nouvel an juif, en présence de hauts responsables militaires, M. Netanyahu a assuré que l’armée israélienne était plus forte que jamais. "Je vous fais confiance, nous vous faisons confiance, et le peuple d’Israël vous fait confiance. Je suis persuadé que vous êtes capables d’entreprendre toute mission dont vous serez chargés. Nous ferons en sorte que le peuple d’Israël ait une bonne année", a-t-il ajouté à l’intention des chefs militaires.
Selon un sondage publié vendredi par le journal israélien Maariv, 77% des personnes interrogées estiment qu’Israël ne doit pas s’engager militairement en cas d’action militaire étrangère en Syrie. Seuls 11% des sondés considèrent qu’Israël doit mener des frappes. Enfin, 12% des personnes interrogées ont déclaré être sans opinion dans ce sondage réalisé sur un échantillon de 519 personnes. Israël n’est pas, et n’a jamais été, impliqué dans les combats en Syrie, mais si quiconque essaie de nous blesser, nous répliquerons de toute notre force, a fait valoir jeudi le président israélien Shimon Peres.
Livraison de 400 tonnes d’armes aux rebelles
Les insurgés syriens ont reçu 400 tonnes d’armes envoyées par leurs soutiens dans les pays du Golfe, ce qui représente l’une des plus grosses livraisons de ce genre en deux ans et demi de soulèvement, a déclaré aujourd’hui une source proche de l’opposition syrienne. Cette livraison, qui consiste essentiellement en munitions pour armes portées à l’épaule et pour armes automatiques antiaériennes, s’est faite ces dernières 24 heures dans le nord de la Syrie, via la province turque de Hatay. L’afflux d’armes destinées aux rebelles s’est accru depuis que l’opposition a accusé le régime de Bachar el-Assad d’avoir lancé, mercredi dernier, une attaque chimique contre la périphérie de Damas, qui aurait fait des centaines de morts, a déclaré un responsable des insurgés.
"Vingt camions sont arrivés en provenance de Turquie et ont été guidés vers des dépôts d’armes, à destination de plusieurs brigades actives dans le nord du pays", a dit Mohammad Salam. Parmi les unités rebelles opérant dans le nord de la Syrie figurent aussi bien des islamistes modérés que des intégristes. Au nombre de ces unités, on trouve par exemple Lioua al Islam (La Division de l’islam), Soukour al Cham (Les Faucons de Syrie), Les Martyrs libres de Syrie, Ahfad al Rassoul (Les petits-fils du prophète) ou encore Ahrar al Cham (Les hommes libres de Syrie).
Hollande : l’intervention militaire en Syrie pourrait débuter le 4 septembre
L’intervention militaire des Etats-Unis et de ses alliés en Syrie pourrait débuter d’ici le 4 septembre, a déclaré le président français François Hollande. Le Parlement est convoqué mercredi 4 septembre pour une session extraordinaire, afin d’évoquer la situation en Syrie. M. Hollande a confirmé que la France étudie la possibilité de participation dans l’opération militaire.
Des frappes en Syrie porteraient un coup sérieux à l’ordre mondial
La Russie a salué vendredi le rejet par le Parlement britannique d’une intervention militaire en Syrie et estimé qu’une telle éventualité porterait un coup sérieux à l’ordre mondial basé sur le rôle central des Nations unies. "De telles actions, outrepassant le Conseil de sécurité de l’ONU, si elles ont lieu bien sûr, porteraient gravement atteinte au système basé sur le rôle central des Nations Unies et un sérieux coup (...) à l’ordre mondial", a déclaré à des journalistes le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Il a salué le rejet jeudi soir par le Parlement britannique de toute intervention militaire en Syrie, observant que cela reflétait l’opinion de la majorité des Britanniques et des Européens. "Il me semble que les gens commencent à comprendre à quel point de tels scénarios sont dangereux", a ajouté M. Ouchakov. Le Parlement britannique a refusé d’autoriser le Premier ministre David Cameron à lancer une action militaire contre Damas en réponse à l’usage d’armes chimiques.
Face à la menace d’un veto russe et éventuellement chinois au Conseil de sécurité de l’ONU, la Maison Blanche a laissé entendre que le président américain Barack Obama se réservait le droit d’agir unilatéralement contre le régime syrien. "Le refus de la Grande-Bretagne d’intervenir en Syrie ne change cependant rien à la position de la France qui souhaite une action proportionnée et ferme contre Damas", a déclaré vendredi le président François Hollande dans un entretien au journal Le Monde. Alliée de la Syrie, la Russie n’a cessé de faire part de son opposition à une action militaire. La Russie est contre toute résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, prévoyant la possibilité d’user de la force, a réitéré vendredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cité par l’agence officielle Itar-Tass.
Berlin exclut de participer à une intervention militaire en Syrie
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a exclu une participation allemande à une intervention militaire en Syrie, dans un entretien à la presse, dont des extraits ont été diffusés vendredi. "On ne nous a pas demandé une telle participation et nous ne l’envisageons pas", a-t-il déclaré au quotidien régional allemand Neue Osnabrücker Zeitung, dans une interview à paraître samedi. Le gouvernement allemand avait cependant signifié dès lundi qu’il approuverait une réaction internationale à l’encontre du régime de Bachar al-Assad. Ce qui a été confirmé à plusieurs reprises cette semaine par Mme Merkel. Mais le doute planait sur une éventuelle participation allemande, même a minima. Nous insistons pour que le Conseil de sécurité des Nations Unies parvienne à une position commune et que le travail des inspecteurs de l’Onu soit terminé le plus rapidement possible, a dit le ministre, selon un communiqué du journal avant parution. Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel avait insisté pour que le Conseil de sécurité de l’ONU étudie le rapport des inspecteurs sur l’emploi présumé d’armes chimiques près de Damas, après avoir mené des conversations téléphoniques avec notamment le président américain Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine.
Les USA ne savent pas qui contrôle les armes chimiques
Les services de renseignements américains ignorent qui contrôle actuellement les armes chimiques en Syrie sur les territoires occupés par l’opposition, a annoncé l’agence Associated Press. Selon une source innomée, une partie d’armes toxiques pourraient se trouver dans les mains des terroristes.
Le Parlement britannique rejette l’intervention militaire en Syrie
Les députés britanniques ont refusé une éventuelle action militaire britannique contre le gouvernement du président syrien Bachar Al Assad. Par 285 députés contre 272, la motion de David Cameron défendant le principe d’une intervention militaire a hier été rejetée au Parlement. Réagissant à la décision du législateur de son pays, le premier ministre britannique a déclaré : « J’en prends acte et le gouvernement agira en conséquence. Je suis attaché au respect de la volonté de la Chambre des communes ». L’opinion publique britannique est par ailleurs divisée. Des journaux libéraux mènent une campagne médiatique en faveur de l’intervention. The Economiste a publié à la Une le visage de Bachar Al Assad sur fond de cadavres de Syriens victimes d’attaques chimiques, et a titré Hit Him Hard (Battez-le fort) . Une bonne autre partie de la population, tout comme les députés, semblent réticents quant à l’action militaire. Le contribuable britannique, et l’armée, souffrent encore des conséquences fâcheuses des interventions dans les bourbiers afghan et irakien.
12 pays de l’OTAN refusent de participer à l’opération contre la Syrie
Au moins 12 pays de l’OTAN ont refusé de participer à l’opération militaire contre la Syrie sans la sanction du Conseil de sécurité de l’ONU, a communiqué à l’agence ITAR-TASS une source informée à Bruxelles. Un peu plus tôt, le parlement britannique a rejeté la motion gouvernementale sur une « intervention humanitaire » en Syrie et le ministre britannique de la Défense a déclaré que le Royaume-Uni n’y participerait pas. Selon cette source, les conséquences d’une intervention militaire en Syrie sont imprévisibles et il est peu probable qu’une victoire de l’opposition sous sa forme actuelle apporte une paix durable sur le sol syrien.
Les États-Unis cherchent toujours une « coalition internationale » pour agir en Syrie
Les États-Unis recherchent toujours « une coalition internationale » pour répondre à l’attaque présumée à l’arme chimique perpétrée par le régime de Damas sur des civils, a déclaré vendredi le chef du Pentagone Chuck Hagel.« Nous voulons poursuivre nos efforts pour former une coalition internationale qui agira de concert », a déclaré le secrétaire américain à la Défense lors d’une conférence de presse à Manille.
La population d’Israël fait la queue pour acheter des masques à gaz
Cela fait 48 heures que la population d’Israël fait la queue pour acheter les masques à gaz. Les personnes font la queue pendant 7-8 heures devant les points de distribution des masques à gaz. Selon les médias, les queues ne sont pas critiques et le nombre de masques en stock est suffisant. De nombreux habitants d’Israël essaient de échanger les vieux masques à gaz contre de nouveaux.
Le Canada ne participera pas à l’opération en Syrie
Le premier ministre canadien Stephen Harper a déclaré jeudi que son pays ne participera pas à une opération militaire en Syrie. L’ annonce a été faite à l’issue de la réunion avec les représentants des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. Les tensions ont repris autour de la situation en Syrie le 21 août, lorsque les médias ont rapporté des informations sur l’utilisation massive des armes chimiques par les troupes gouvernementales dans les environs de Damas.
David Cameron : "Il n’y a pas, effectivement, 100% de certitude quant aux responsables de l’attaque chimique ".
Le premier ministre britannique David Cameron a reconnu jeudi devant les députés ne pas avoir 100% de certitude quant à la responsabilité ou non du régime syrien dans l’usage d’armes chimiques dans une banlieue de Damas. "Il n’y a pas, effectivement, 100% de certitude quant aux responsables de l’attaque chimique (près de Damas). Nous n’avons pas de preuves attestant l’absence d’armes chimiques chez l’opposition et la possession de telles armes par le régime (…). Cela ne suffit pas pour affirmer que le régime en est responsable et en répondra", a déclaré le chef du gouvernement. M.Cameron a été contraint par l’opposition travailliste d’attendre le rapport des inspecteurs de l’Onu avant toute décision sur une intervention militaire en Syrie. Les travaillistes lui ont demandé des "preuves convaincantes" de la responsabilité du régime de Bachar el-Assad. Ainsi, le premier ministre, dont le gouvernement avait lancé les préparatifs militaires en début de semaine, a dû revenir sur son intention de soutenir une intervention militaire immédiate, notamment en raison des réticences de l’opposition travailliste et de parlementaires de son propre parti.
Iran : l’intervention contre la Syrie entraînera la destruction d’Israël
Le 29 août, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique Mohammad Ali Jafari a lancé un nouvel avertissement. « Une attaque américaine contre la Syrie entraînera la destruction totale d’Israël », a-t-il dit. Il a ajouté que « la guerre en Syrie sera pour les Etats-Unis le deuxième Vietnam ». Le président d’Iran, Hassan Rohani, a promis, dans une interview à la télévision nationale, de faire tout pour prévenir une opération militaire de l’Occident contre la Syrie ayant souligné qu’une telle opération « coûterait cher à la région à tous les égards ».
Syrie : Moscou appelle à prolonger la mission des experts de l’ONU
Les experts de l’ONU doivent enquêter sur trois autres lieux d’une attaque chimique présumée survenue, et non seulement près de Damas, a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch. Selon lui, si cette mission exige plus de temps, cette possibilité est prévue par l’accord entre les autorités syriennes et le secrétariat de l’ONU, a ajouté M. Loukachevitch.
Les experts de l’ONU quittent la Syrie samedi
Les experts des Nations unies qui enquêtent en Syrie sur une attaque présumée aux armes chimiques resteront dans le pays jusqu’à samedi matin, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, jeudi à Vienne. « Ils continueront leur enquête jusqu’à demain vendredi, et ils quitteront la Syrie d’ici samedi dans la matinée et me feront leur rapport dès qu’ils seront sortis », a indiqué Ban à des journalistes. Il avait déjà indiqué que les inspecteurs avaient besoin de quatre jours pour accomplir leur mission, qui a débuté lundi. Comme ils n’avaient pas pu travailler mardi, la fin de la mission était donc prévue vendredi.
La Grande-Bretagne déclare qu’elle a le droit de frapper la Syrie sans l’approbation du Conseil de sécurité
La Grande-Bretagne a déclaré qu’elle avait les fondements juridiques pour mener une opération contre la Syrie même si cette opération n’est pas approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU, rapporte jeudi l’agence Reuters. Une réunion extraordinaire de la Chambres des communes se déroule jeudi à Londres. Les députés examinent les propositions du gouvernement britannique portant sur une opération militaire contre la Syrie suite à l’utilisation présumée des armes chimiques par les autorités de ce pays.
Syrie : Le Caire hostile à toute ingérence extérieure
L’Egypte est hostile à l’idée d’une intervention étrangère dans le conflit syrien, a déclaré jeudi le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmy. "L’Egypte ne participera à aucune frappe militaire contre la Syrie et s’y oppose avec force, conformément à sa position de principe contre toute intervention militaire étrangère dans ce pays", a annoncé le chef de la diplomatie égyptienne. M.Fahmy a appelé la communauté internationale à trouver une solution politique à la crise syrienne tout en dénonçant les "répressions" menées par Damas "à l’encontre du peuple syrien".
Syrie : Ban Ki-Moon demande à Obama du temps pour les experts
Les experts ont besoin de quatre jours pour boucler leur mission, avant de procéder à des analyses et présenter leur rapport, a déclaré Le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon lors d’un entretien à téléphonique avec le président américain Barack Obama. « J’ai persuadé M. Obama que nous présenterons toutes les informations nécessaires », a indiqué le secrétaire général. Dans un entretien à la télévision publique en fin de journée, Barack Obama a affirmé n’avoir pas encore pris de décision sur une éventuelle intervention en Syrie.
David Cameron reporte l’intervention britannique
Hier soir, Londres a pris la décision inattendue de reporter son intervention en Syrie, écrit jeudi 29 août le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Ce coup de théâtre fait suite à l’avertissement du parti travailliste d’opposition, qui a annoncé vouloir s’opposer à la décision d’intervenir en Syrie lors du vote d’aujourd’hui à la Chambre des communes du parlement britannique. Cet ultimatum a été notifié mercredi soir au Premier ministre David Cameron par Ed Miliband, chef du parti travailliste. Ce dernier a exigé du Premier ministre des garanties selon lesquelles la décision d’intervenir serait prise par le Royaume-Uni uniquement à l’issue de l’enquête des inspecteurs de l’Onu en Syrie et seulement quand, en tenant compte des conclusions de l’Onu, la Chambre des communes organisera un deuxième vote.
La chaîne britannique BBC a annoncé mercredi soir que la première réaction de Cameron fut de refuser les conditions avancées par Miliband mais moins de deux heures plus tard le bon sens a pris le dessus et le gouvernement a proposé un plan d’action précis. À savoir : le Royaume-Uni est prêt à attendre jusqu’à ce que les experts de l’Onu présentent leurs conclusions concernant l’utilisation de l’arme chimique en Syrie. Seulement après l’adoption d’une résolution à l’Onu, le gouvernement britannique demandera alors l’approbation des députés pour une intervention en Syrie.
Damas attend avec inquiétude l’attaque occidentale
Les forces gouvernementales syriennes ont apparemment évacué la plupart des centres de commandement et bâtiments militaires du centre de Damas, dans l’attente d’une attaque occidentale, rapportent mercredi des habitants de la capitale syrienne et des sources proches de l’opposition. La population a commencé à faire des réserves d’eau et de provisions pour parer à toute éventualité. Des unités de l’armée stationnées près de la ville ont réquisitionné des semi-remorques, probablement pour transporter des armes lourdes en lieu sûr, mais aucun mouvement massif de matériel militaire n’a été signalé, en raison des violents combats entre forces gouvernementales et insurgés autour des principaux axes routiers.
Maduro évoque un lien entre les complots d’assassinat contre lui et l’intervention en Syrie
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré mercredi qu’il y avait un lien entre les projets d’attentat contre lui et l’intervention des Etats-Unis en Syrie. « Le projet des Occidentaux était de les faire coïncider (dans le temps), tout comme ils avaient tenté de le faire en 2002, lorsqu’une tentative de coup d’Etat contre Chavez avait précédé l’agression de l’Irak par les Etats-Unis », citent les médias vénézuéliens. Selon Nicolas Maduro, le projet impliquait de le liquider et d’attaquer simultanément la Syrie, pour que la question du Venezuela et de ses dirigeants perde de son importance.
Obama n’a pas encore pris de décision sur la Syrie
Barack Obama a affirmé mercredi qu’il n’avait pas encore pris de décision sur la façon de réagir à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, mais que cette réaction serait destinée à dissuader le régime de recommencer. Selon l’AFP, le président américain a déclaré que son pays avait conclu à la responsabilité du gouvernement de Bachar al-Assad dans l’attaque chimique meurtrière de la semaine dernière près de Damas, mais a écarté une implication directe de son pays dans la guerre civile syrienne, dans un entretien à la télévision publique PBS.
Une frégate française en route vers la Syrie
Selon Le Point, l’une des plus modernes des frégates françaises, le Chevalier Paul, a quitté Toulon pour le large syrien. Antiaérienne, elle pourrait servir à protéger les bombardiers français et alliés. Par ailleurs, cela ne « préjuge aucunement » d’une éventuelle intervention selon le gouvernement mais le Parlement français est convoqué en session extraordinaire mercredi prochain. Une décision que beaucoup interprètent comme le signe d’une imminente entrée en guerre.
Damas plongée dans l’obscurité
L’électricité a été coupée dans plusieurs quartiers de Damas, durant la nuit de mardi 27 au mercredi 28 août. Des convois de camions déménageaient d’improbables chargements. L’État syrien prenait ses précautions dans l’attente d’un possible bombardement par les États-Unis. Même les satellites ne peuvent observer précisément ce qui se passe dans la nuit noire.
Les membres permanents du Conseil de sécurité campent sur leurs positions
Les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité se sont séparés sans conclure mercredi à l’issue d’une discussion sur une résolution britannique justifiant une frappe en Syrie.
Moscou et Pékin ont continué de rejeter l’option militaire en préparation à Washington, Londres et Paris.
Les ambassadeurs russe et chinois ont quitté la salle où se tenaient ces consultations à huis clos au bout d’une heure et quart environ. Les représentants des trois autres pays (États-Unis, France, Royaume uni) sont restés un peu plus longtemps mais sont sortis sans faire de déclaration.
Selon des diplomates, les Russes ont répété les arguments de Serguei Lavrov, leur ministre des Affaires étrangères, sur les dangers d’une opération militaire et affirmé qu’il n’y avait pas de preuve que le régime syrien ait mené une attaque à l’arme chimique.
La Chine a insisté sur l’importance de Genève II, la conférence censée aboutir à une transition politique en Syrie mais qui n’a toujours pas pu être convoquée.
Russes et Chinois ont indiqué qu’ils allaient en référer à leurs gouvernements respectifs.
Les discussions doivent se poursuivre sur la base des instructions que donneront les capitales, a expliqué un diplomate occidental. Mais il s’est déclaré pas très optimiste et a indiqué qu’aucune date précise n’avait été fixée pour une nouvelle discussion.
Le Premier ministre britannique David Cameron avait annoncé mercredi que Londres allait présenter une résolution devant le Conseil condamnant l’attaque chimique du 21 août en Syrie et autorisant les mesures nécessaires pour protéger les civils, y compris l’usage de la force armée.
Selon le gouvernement britannique, cette résolution autorisera toutes les mesures nécessaires en vertu du chapitre VII de la Charte de l’ONU pour protéger les civils contre les armes chimiques en Syrie. Le chapitre VII prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix et la sécurité internationales, qui peuvent aller des sanctions à une opération militaire.
Cette résolution, si elle était adoptée, donnerait une plus grande légitimité à une éventuelle frappe militaire contre le régime de Bachar al-Assad, qui est en préparation à Washington, Londres et Paris.
Mais la Russie, alliée fidèle du régime syrien, avait affirmé avant la réunion qu’il fallait attendre le retour des enquêteurs de l’ONU actuellement en Syrie avant de discuter d’une résolution.
Moscou a mis son véto à trois projets occidentaux de résolution visant à faire pression sur Damas depuis le début de la crise syrienne en mars 2011.
Le chef du Foreign Office, William Hague, a estimé mercredi que les discussions à l’ONU allaient se poursuivre dans les prochains jours sur le projet de résolution mais jugé qu’il fallait agir sans trop tarder, même si le texte était rejeté.
L’Égypte veut bloquer le canal de Suez aux navires de guerre
Propriété de l’État égyptien, le canal est déclaré « libre et ouvert » à la navigation mais les navires militaires américains bénéficient d’un accès privilégié. Un avantage mis en danger depuis les récentes tensions. Un porte-avions américain a passé dimanche le canal de Suez en direction de la région du Golfe, alors que les relations entre les États-Unis et l’Égypte traversent de graves turbulences, a annoncé lundi la Marine américaine.
La presse égyptienne a annoncé hier l’intention du général Al-Sissi de bloquer désormais le passage aux navires de guerre américains engagés dans une opération en direction de la Syrie, pays avec lequel l’Égypte d’ailleurs formé une seule et même république de 1958 à 1961. Al-Sissi a souligné les engagements de défense mutuelle liant l’Égypte à la Syrie, précisant que l’Égypte ne serait pas un chemin pour aller frapper n’importe quel pays arabe et appelant en outre à ne pas répéter les erreurs de la guerre en Irak.
Reste à savoir si le général Al-Sissi agit dans l’espoir de récupérer l’aide militaire des États-Unis, dans la crainte d’une intervention de l’OTAN contre elle-même ou par réel esprit de solidarité avec la Syrie. Cette nouvelle fait écho au récent refus de l’Irak de céder son espace aérien en vue de bombardements sur la Syrie.
Damas prévient que la Syrie sera le cimetière des envahisseurs
Le Premier ministre syrien, Waël al-Halqi, a prévenu mercredi les pays occidentaux que son pays serait le cimetière des envahisseurs en cas d’intervention militaire.
"La Syrie (...) va surprendre les agresseurs comme elle les a surpris pendant la guerre (israélo-arabe) d’Octobre (1973) et sera le cimetière des agresseurs", a indiqué le Premier ministre cité par la télévision d’État.
La guerre d’Octobre, ou la guerre du Kippour, avait été déclenchée par une offensive surprise de l’Égypte et de la Syrie contre Israël, faisant subir des revers à l’État hébreu avant que celui-ci ne finisse toutefois par l’emporter après trois semaines de combats acharnés, et au prix de 2 650 morts.
La nouvelle mise en garde du régime syrien intervient alors que plusieurs pays occidentaux semblent sur le point de lancer une action militaire contre le régime pour le punir d’avoir lancé une attaque meurtrière présumée à l’arme chimique le 21 août.
"Leurs menaces colonialistes ne nous terroriseront pas en raison de la volonté et la détermination du peuple syrien, qui n’accepte pas d’être humilié", a poursuivi le Premier ministre.
Il a répété, comme le soutient le régime depuis qu’il est accusé de l’attaque du 21 août, que les pays occidentaux étaient en train de mentir en imputant l’attaque au régime, ce qui leur fournirait prétexte pour une frappe.
Le Premier ministre assure (...) "que les pays occidentaux, États-Unis en tête, inventent des scénarios mensongers et préparent des prétextes fictifs pour intervenir militairement en Syrie", a rapporté la télévision d’État syrienne.
Nicolas Maduro : "L’Occident a soutenu les rebelles pour préparer l’invasion de la Syrie"
"Les États-Unis et l’Otan ont armé des groupes de terroristes à l’intérieur de la Syrie pour préparer l’invasion de ce pays et le mettre sous leur contrôle", a écrit M. Maduro sur son compte Twitter. Le chef de l’État vénézuélien a réaffirmé que son pays était parmi ceux qui s’opposaient à une intervention militaire en Syrie. "Il s’agit d’une guerre d’occupation et d’anéantissement d’un peuple arabe, rempart historique et bastion de stabilité dans la région", a souligné M. Maduro. Mardi, le président vénézuélien a appelé la communauté internationale à mettre tout en œuvre pour empêcher une intervention étrangère en Syrie, en prévenant qu’une attaque contre ce pays marquerait le début d’une "guerre catastrophique".
Les armées turque et iranienne sont en état d’alerte
Ahmet Davutoğlu, ministre des Affaires étrangères, a déclaré que la Turquie a mis en état d’alerte ses forces armées et a l’intention de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts de ses citoyens. L’Iraq a également mis ses forces de sécurité en état d’alerte dans le cas où il y aurait une attaque arienne de la Syrie. « Toutes les structures politiques et de force à Bagdad, dans ses provinces et partout en Iraq sont mis en état de plus grande alerte », a déclaré le chef du gouvernement Nouri al-Maliki lors de sa déclaration à la télévision. Une mise en alerte des armées israélienne et saoudienne a été rapportée auparavant.
Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie a commencé à New York
A New York les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Russie, Grande-Bretagne, Chine, États-Unis et France) ont entamé une réunion à huis clos consacrée à la situation en Syrie. Selon les médias, la réunion a été organisé à l’initiative des États-Unis. Il a été également communiqué que la liste des participants pouvait être élargie. La discussion porte sur le projet de résolution britannique relatif au recours à la force possible contre Damas. Précédemment le vice-ministre des Affaires étrangères de Russie, Guennadi Gatilov, avait déclaré aujourd’hui que si la force était employée contre la Syrie sans le consentement du Conseil de sécurité, cela serait une violation flagrante du droit international.
Israël procède à un rappel limité de réserviste :
Le cabinet de sécurité israélien a autorisé mercredi un rappel limité de réservistes alors que l’État hébreu se prépare aux répercussions d’une éventuelle intervention militaire étrangère en Syrie, a annoncé la radio militaire. Les soldats rappelés, en nombre limité, sont rattachés à quelques unités stationnées dans le nord du pays, a précisé une correspondante de la radio. « Suite aux consultations de sécurité qui ont été menées aujourd’hui, il n’y a pas de raison de changer les habitudes quotidiennes des Israéliens », a cependant déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué à l’issue de la réunion du cabinet. « Dans le même temps, nous sommes prêts à tous les scénarios. L’armée israélienne est prête à se défendre contre toute menace et à répliquer fermement à toute tentative de nuire aux citoyens israéliens », a-t-il ajouté.
Attaque chimique : les autorités syriennes fournissent les preuves de leur innocence
Les autorités syriennes ont fourni aux inspecteurs de l’ONU menant une enquête sur l’utilisation de l’arme chimique les preuves confirmant qu’elles ne l’avait pas utilisée, a déclaré aux journalistes à Damas le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faysal Mikdad. « Les troupes gouvernementales syriennes n’ont jamais utilisé les armes chimiques. Nous avons transmis des preuves à la commission d’enquête de l’ONU », a dit M. Mikdad. Précédemment il s’était rendu dans le bureau des inspecteurs. Le diplomate a également déclaré que « les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France avaient aidé les terroristes à utiliser les armes chimiques en Syrie » ayant ajouté que « bientôt les mêmes terroristes utiliseraient les armes chimiques contre les habitants d’Europe ».
Déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov :
Les tentatives d’intervention armée en Syrie conduiront à « une déstabilisation plus grande encore du pays et du reste de la région », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au cours d’une conversation téléphonique avec l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi. Les diplomates sont tombés d’accord sur le fait que, à ce moment critique du conflit, toutes les parties, acteurs extérieurs y compris, devraient faire preuve de responsabilité et « ne pas répéter les erreurs du passé ». « La tension autour de la Syrie s’est exacerbée suite aux démarches et aux déclarations faites par certains pays », constate le ministère russe des Affaires étrangères.
Début de l’opération militaire dans la nuit de jeudi à vendredi :
Les navires des flottes militaires américaine et britannique sont prêts à tirer des missiles à longue portée sur des cibles syriennes dans la nuit de jeudi à vendredi, à la suite du vote de soutien au Parlement britannique pour l’opération militaire en Syrie, annoncent les médias américains. Les missiles viseront en premier lieu les unités de l’armée syrienne qui auraient fait usage d’armes chimiques, selon une source anonyme au Pentagone.
L’armée israélienne déploie des batteries de missiles Patriot :
Israël a commencé le déploiement des missiles Patriot dans le nord du pays, près de Haïfa. Les médias expliquent cela par l’aggravation de la situation autour de la Syrie. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré hier à Tel Aviv que son pays était prêt à affronter « tout scénario » en Syrie. « Si nous détectons la moindre tentative de nous agresser, nous réagirons et notre riposte sera violente », a souligné le premier ministre. Le département de la Défense civile israélienne annonce que, ces derniers jours, la demande en masques à gaz a triplé dans le pays.
Arabie Saoudite : l’armée est en état d’alerte
L’armée saoudienne a été mise en état d’alerte sur fond de déclarations de l’Occident concernant son intention de lancer une opération militaire en Syrie, annoncent les médias. En cas de frappes occidentales en Syrie, la base britannique d’Akrotiri à Chypre serait l’emplacement idéal. Or, selon The Guardian, les préparatifs s’accélèrent dans l’aéroport militaire situé sur la côte sud de l’île, à quelque 160 kilomètres de la Syrie. Selon les estimations des experts, l’opération devrait impliquer des missiles Tomahawk, tirés des quatre destroyers américains et éventuellement d’un sous-marin britannique qui croisent en Méditerranée.
Carla Del Ponte : l’arme chimique a été utilisée par les rebelles en Syrie
Selon plusieurs témoignages, ce sont les rebelles syriens qui se sont servis de gaz sarin, un agent neurotoxique interdit par le droit international, a déclaré la magistrate suisse Carla Del Ponte à la télévision. « La commission d’experts n’a trouvé aucune preuve de l’usage d’armes chimiques par l’armée syrienne », a indiqué Mme Del Ponte. Dans le même temps, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré que les experts avaient besoin de temps afin d’établir les faits et de faire le rapport approprié.
Syrie : la Russie évacue ses ressortissants
La Russie a évacué hier 116 Russes et citoyens d’autres ex-républiques soviétiques, à bord de deux avions du ministère des Situations d’urgence, a indiqué ce dernier aujourd’hui. Le premier avion, un Iliouchine 76, a ramené hier soir 89 personnes de Lattaquié, à l’ouest de la Syrie, selon un communiqué du ministère. Un deuxième avion, un Iliouchine 62, a décollé ce matin de Lattaquié avec 27 Russes à son bord, d’après Irina Rossious. Lattaquié est une ville portuaire, située dans le fief du clan du président Bachar el-Assad.

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